La bête, le jeu sur la bête du Gévaudan
La Bête a encore frappé dans le Gévaudan mais cette fois-ci la bête c’est vous !
Dans ce jeu de plateau made in France avec un concept bien français, nous retournons en 1764 dans le Gévaudan afin de traquer le célèbre loup qui a attaqué plus de 300 personnes. Dans ce jeu de bluff, un joueur incarne la bête et tente de tuer le plus de personnes. Tandis que ses adversaires doivent révéler l’identité de la dévoreuse tout en protégeant les villageois.
Comment joue-t-on à la Bête ?
Le jeu se déroule en 12 tours. Durant ces saisons, la Bête pour gagner doit faire au moins 25 victimes avant la fin du jeu. Quant aux enquêteurs ils doivent démasquer l’animal en trouvant son identité secrète ou en l’empêchant d’attaquer.
Chaque tour se compose en 4 phases.
Tout d’abord un événement saisonnier se produit. Ce qui peut être profitable soit à la tueuse soit aux enquêteurs et permet également de placer sur le jeu des dragons ou des milices qui aideront à protéger un village.
Ensuite la Bête planifie son attaque en sélectionnant le lieu où elle compte faire ses victimes. Mais attention plus elle s’éloigne de son point de départ moins elle aura de victimes. Elle doit aussi laisser une trace soit face cachée, soit face visible ce qui lui permettra de bénéficier en plus d’un bonus.
Puis les enquêteurs se concertent et décident de leurs déplacement tout en essayant d’anticiper les mouvements de la dévoreuse.
Et le tour se termine avec la phase de terreur. On découvre où la Bête surgit et si elle fait ou non des victimes. Et enfin, les enquêteurs inspectent le lieu où ils se trouvent. Chaque enquêteur est spécialisé dans une identité de la Bête : par exemple, l’Évêque de Mende peut identifier un démon, tandis que le porte-arquebuse du Roi peut démasquer plus facilement si le coupable est de nature humaine.
Jeu de société de bluff
Édité chez Multivers, La Bête est un très bon jeu de bluff qui vous plonge complètement dans l’ambiance de cette époque où régnaient la crainte de l’attaque du loup et la tension de la traque.
Côté enquêteurs, vous devrez collaborer entre vous et trouver la bonne stratégie pour coincer la bête, anticiper ses mouvements et l’empêcher de faire ses 25 victimes.
Côté loup, vous devrez être malin et sournois tout en usant de tactique. En effet vous devrez choisir entre vous déplacer lentement et faire le plus de victimes mais au risque de vous faire piéger, ou vous éloigner afin de fuir les enquêteurs mais du coup vous aurez moins de meurtres au compteur. Vous devez également bien utiliser vos jetons qui peuvent vous donner des pouvoirs en plus. Mais vous devez placer les traces le plus loin possible des enquêteurs ayant la capacité d’investiguer sur le symbole en question. Par exemple évitez de placer un jeton Démon près de l’évêque, sinon le jeu prendra fin assez rapidement.
De plus les illustrations du jeu sont là pour accentuer le côté immersif. J’ai trouvé particulièrement jolies les gouttelettes de sang pour représenter les victimes du loup.
Lors de nos parties, afin de nous immerger encore plus dans l’ambiance, nous avons allumé quelques bougies et mis une musique entrecoupée de hurlements de loups, l’atmosphère était parfaite !
Le jeu vs l’histoire de la bête du Gévaudan
L’histoire de la Bête du Gévaudan est encore bien fraiche dans nos esprits.
En effet cette année, j’ai lu plusieurs ouvrages sur le sujet afin de publier un récit audio sur la légende de la bête. De plus nous avons passé tout un weekend dans le Gévaudan pour suivre les traces du célèbre monstre. Donc j’étais curieuse de découvrir comment La Bête peut rester fidèle aux faits et parvenir également à matérialiser toute l’histoire sur un plateau de jeu.
Et le résultat, je dois l’admettre est excellent !
Tout d’abord on retrouve les personnages principaux. Il y a Jean Chastel qui a abattu la bête, le Marquis d’Apcher qui a organisé de nombreuses battues et notamment celle qui a permis de mettre fin au carnage, l’évêque de Mende, les dragons du capitaine Duhamel ainsi que le porte-arquebuse du Roi. Et il y a même le petit Jacques Portefaix qui apparait en plein dans la partie.
En début de partie le joueur interprétant la bête doit choisir son identité qui n’est autre que les différentes théories qui existent : meute de loup, fauve, démon ou comte dresseur de monstre.
Et puis je trouve que le jeu recréé vraiment bien la tension de l’époque. En effet beaucoup de battues ont été organisées pour capturer le loup, mais durant 3 ans l’animal a su déjouer les pièges des chasseurs. Elle se retrouvait toujours là où on ne l’attendait pas parcourant à une grande vitesse plusieurs kilomètres y compris dans une seule et même journée.
Pour conclure la Bête est un excellent jeu. Le thème fonctionne parfaitement bien. Et je trouve tout à fait brillant et intelligent la manière dont les auteurs ont repris cette légende française.