Dale a tu cuerpo un juego, Maracaibo !
Maracaibo ce n’est ni une danse. Malgré ces quelques palabres qui vous auront sans nul doute donné envie de vous déhancher telle une danseuse brésilienne en transe ! Et ce n’est ni la dernière destination où nous sommes partis en vacances. Mais par contre c’est le dernier jeu que j’ai offert au mâle alpha. Et je ne regrette pas, car c’est un excellent investissement ludique.
Créé par Alexander Pfister (qui a aussi sorti Great Western, Broom Service, Isle of Skye…) et édité chez Super Meeple, Maracaibo est un jeu stratégique d’aventures et d’exploration, de 1 à 4 joueurs, à partir de 14 ans.
Mais quel est donc le but de Maracaibo ?
Imaginez vous sur le pont d’un magnifique galion fendant des eaux turquoises. Vous posez vos mains sur le bastingage et profitez du bon air marin. Puis vous vous laissez bercer par le doux clapotis des vagues se brisant sur la coque du navire… ça y est, vous y êtes ? Hissez ho ! Vous vous trouvez entre la Havane et Maracaibo, et plus précisément au XVIIème siècle, durant l’âge d’or de la piraterie.
Vous êtes un beau corsaire – oui parce que tant qu’à faire autant être beau. Dans ces nouvelles terres des caraïbes, trois nations tentent d’imposer leur domination : la France, l’Angleterre et l’Espagne. Vous allez donc partir en quête de richesses dans l’unique but d’améliorer votre réputation auprès de ces trois puissances.
Comment joue-t-on à Maracaibo ?
Maracaibo se joue en quatre manches représentant chacune une décennie de votre carrière. Dans chaque manche vous allez faire le tour des caraïbes en faisant escale dans différentes villes et villages afin de commercer, d’explorer ou encore de combattre pour une nation. Ces actions vous permettront d’amasser de l’or, d’accroître vos capacités et d’améliorer votre navire.
Une manche se termine lorsqu’un bateau atteint la dernière case du plateau de jeu. On compte alors les scores intermédiaires et on peut si on en a les moyens se construire un bâtiment qui en jette juste pour frimer devant les adversaires. Enfin à l’issue du quatrième tour, on passe au décompte final pour déterminer le vainqueur de la partie.
Et si vous trouvez ces règles simplistes, je vous invite à vous arrêter sur le site de Super Meeple…
C’est pas le meeple qui prend la mer, c’est la mer qui prend le meeple !
Quand le mâle alpha m’a annoncé que Alexander Pfister avait sorti un nouveau jeu et qu’il était déjà en rupture de stock, je me suis écriée « Mille Sabords ! » .
Et après avoir sillonné toutes les boutiques de jeux de la région, j’ai fini par le trouver ! Et quel plaisir c’est de jouer à ce jeu. Les règles de Maracaibo ne sont pas compliquées mais complexes. Il nous a fallu plusieurs parties pour bien maîtriser toutes les subtilités. Mais malgré tout on prends très vite goût à ce jeu très riche et qui offre une grosse re-jouabilité. Tant dans les différents modes (solo, classique et histoires) qu’il propose mais aussi dans les diverses stratégies possibles.
On peut décider de s’orienter sur l’exploration, le commerce pour développer le navire ou sur le combat, amasser le plus d’argent possible afin de construire des bâtiments prestigieux.
Le mode histoires est intéressant. Comme son nom l’indique, il propose un côté narratif et ajoute aussi de nouvelles pièces au plateau. De plus ce mode permet aux joueurs de prendre des décisions et d’influencer ainsi sur le cours de la partie. On a beaucoup aimé ce mode. Et c’était très frustrant de devoir arrêter la partie au bout de 4 manches. J’ai bien failli me faire insulter de marin d’eau douce lorsque j’ai décidé d’enclencher la fin de la partie.
Cela étant dit j’aurais une seule petite réserve sur Maracaibo. Le jeu manque un tout petit peu d’interactions avec les autres joueurs. Mais malgré tout on ressent l’immense talent de Alexandre Pfister. Même si le concepteur allemand a réutilisé la même mécanique de Great Western avec des tours et des manches, Maracaibo n’est en aucun cas un copié collé de son grand frère.
Et comme avec tous les autres jeux de Alexandre Pfister, nous avons eu un gros coup de cœur pour Maracaibo. Donc si tout comme nous vous êtes fans de ce créateur. Si en plus vous aimez les jeux expert offrant une grande diversité dans les stratégies, je ne peux que vous recommander de larguer les amarres et de naviguer jusqu’à Maracaibo en sirotant un petit grog.