Les Chroniques d’Aden – La cité éternelle
Avec La cité éternelle, André Royes nous livre un nouveau récit des Chroniques d’Aden. Mais n’ayez crainte si vous n’avez pas encore lu Les chevaliers de Soal vous pouvez très bien vous plonger dans ce deuxième opus. En effet la particularité de cet ouvrage est qu’il peut se lire avant ou après – et même pendant – le premier sans aucun problème. Les deux romans se complètent parfaitement tout en étant bien différents.
Au-delà des six empires, au-delà des murailles légendaires
André Royès, Les Chroniques d’Aden ; la cité éternelle, p. 3
Sur les terres mortifères du continent occidental,
À l’extrême-ouest des Terres dévastées,
Résident les plus anciennes civilisations du dernier monde.
Petit rappel du contexte des Chroniques d’Aden
Il y a plusieurs milliers d’années, Aden était un monde technologiquement et scientifiquement très avancé. Mais Naorg, un dieu destructeur, décida d’éradiquer cet univers. Il leva donc une armée ténébreuse ce qui engendra un grand cataclysme. Les différentes civilisations peuplant Aden ont connu alors le chaos et l’obscurité. Ce déluge provoqua également la perte des plus grands savoirs. Les peuples ayant survécu comme les Assériens ont donc été contraints de se tourner à nouveau vers le contrôle de l’entropie, une puissante magie. Et pour assurer leur sécurité, ils ont du se réunir au cœur de grandes cités, comme Séria, la cité éternelle, car Aden était devenu un monde violent et sombre. Et bien des horreurs enfouies dans les profondeurs se tenaient prêtes à répondre à l’appel de Naorg. Ce dernier est d’ailleurs à présent déterminé à lancer un nouveau fléau.
Les nouvelles alarmantes provenant des autres provinces de l’empire s’étaient répandues dans l’esprit des assériens.
André Royès, Les Chroniques d’Aden ; la cité éternelle, p. 30
L’histoire se répétait, telle une boucle à la temporalité infernale et infinie.
Dans le palais majestueux des maîtres de la cité, le branle-bas de combat perturbait l’habituelle quiétude des lieux.
Séria, la cité éternelle
Ce deuxième opus, vous l’aurez compris, se déroule à Séria et dans les contrées alentours. L’empereur de la cité éternelle prépare ses troupes face à l’arrivée imminente de Naorg. D’ailleurs de nombreux démons et créatures cauchemardesques commencent à envahir le monde.
Les premiers elfes appelés les Sindaedhels vivant dans les profondeurs s’allient au Dieu du Chaos, et font usage de magie interdite pour prendre les commandes des armées de Naorg. En effet leur roi Darkhann Ghyzankhan décide de sortir de son fourreau l’arme interdite dont il était le gardien depuis plus de deux millénaires. Cet acte terrible n’est pas sans conséquence puisqu’il rassemble ainsi des hordes de sauvages qui partent à l’assaut de l’empire assérien.
Les Sindaedhels, les orcs, les créatures des profondeurs, les géants, tous ont décidé de joindre leur force à celles de Naorg. Nous nous tenons dans l’attente d’une intervention divine.
André Royès, Les Chroniques d’Aden ; la cité éternelle, p. 129
On assiste alors à plusieurs batailles sanglantes à coups de sortilèges puissants. Baldorea est la première ville qui tombe, mais d’autres suivent et en peu de temps seulement le monde est ravagé. Seule la cité éternelle tient et conserve en son sein l’espoir des habitants du dernier monde.
Roman de combat et de magie
Si on peut catégoriser le premier tome Les chevaliers de Soal de récit politique, La cité éternelle est plutôt un roman épique garni de nombreux combats à coups d’épées tranchantes et de sortilèges dévastateurs. Mais attention, ce n’est pas juste un récit de batailles. On retrouve l’esprit des Chroniques d’Aden c’est-à-dire une histoire de Dark Fantasy où chaque chapitre est marqué au minimum par un mort. Une œuvre emplie d’intrigues, de trahisons et cruauté.
Irya profita de l’ouverture pour se jeter sur le dos du monstre et lui planter ses deux lames dans la nuque.
André Royès, Les Chroniques d’Aden ; la cité éternelle, p. 57
Son fils Urkenn Nahadel, invoqua la magie de terre pour transformer en pierre les jambes du Sithrith.
Paralysée et gravement blessée, la bête s’effondra.
L’œuvre est bien écrite et l’histoire captivante. Mais tout comme dans le premier volume, je me suis sentie un peu perdue par moment par tous les personnages et l’univers riche d’André Royès. Toutefois entre chaque chapitre il y a une note qui nous permet d’en apprendre davantage sur le monde d’Aden, ses traditions et différentes croyances. L’autre point frustrant du livre est que malheureusement il faut attendre le tome 3 pour connaître, je l’espère, le dénouement de l’histoire !