Jurassic World : Fallen Kingdom
Vous demandez-vous souvent ce que sont devenus les dinosaures suite à l’évènement dramatique de Jurassic World ? Et bien le cinquième volet de la série, Jurassic World : Fallen Kingdom va au-delà de nos attentes.
Le film a été réalisé par Juan Antonio Bayona. Ce jeune cinéaste espagnol est connu pour L’Orphelinat ou Quelques minutes après minuit ainsi que les deux premiers épisodes de Penny Dreadful. Selon moi, ce réalisateur a réussi avec talent à produire un film captivant, drôle mais aussi terrifiant. Tout d’abord, il nous a appâté avec un trailer et un début de film qui réunissaient tous les ingrédients du parfait blockbuster. Ensuite il nous a emporté dans une seconde partie bien plus sombre, angoissante, qui nous pousse à nous interroger sur la cruauté humaine.
Le blockbuster
Après la fermeture du parc Jurassic World, les dinosaures se sont appropriés l’île d’Isla Nublar. Mais le volcan sur le point de se réveiller menace leur existence. On peut s’interroger d’ailleurs pourquoi John Hammond puis Masrani ont choisi cette île…
Claire Hearing, interprétée par Bryce Dallas Howard, a monté une fondation protectrice des dinosaures afin de sauver ces magnifiques créatures de la menace imminente. D’ailleurs vous pouvez adopter un dino sur le site www.dinosaurprotectiongroup.com La jolie rousse est approchée par Eli Mills, l’homme à tout faire de Benjamin Lockwood qui n’est autre que l’ancien partenaire de John Hammond. Ces derniers souhaitent l’aider à sauver les dinosaures, en les capturant et les transportant sur une île plus sûre. Pour cela, toute une équipe de bras musclés va accompagner Claire et son acolyte, Owen Grady. Leur mission est de capturer une dizaine d’animaux. Une fois sur l’île, le ton est donné : explosion, course poursuite, profusion de dinosaures, gros durs avec gros fusils et surtout traitrise et manipulation.
Le volcan se réveille. La lave dévaste tout sur son passage. Malheureusement, nos deux héros ne pourront sauver tous les dinosaures de l’Isla Nublar. D’ailleurs cette première partie se termine par une scène longue, tragique à la limite du morbide. Un brachiosaure s’arrête au bout du ponton – étrange car ces animaux devaient certainement savoir nager – et se fait dévorer par les flammes. Quelque part, cette scène nous invite à nous interroger sur cette faculté malsaine que l’homme a de contempler l’autre dans son désarroi. Cette image clôturant la première partie et donnant le ton à la seconde, nous fait également vivre l’extinction des dinosaures. Elle nous pousse à imaginer l’ampleur de cet évènement.
L’épouvante
Une fois la dizaine de dinosaures enfermés à double tour dans leur cage et en sécurité au fond d’un paquebot, l’équipe de super gros durs retourne sur le continent pour livrer leurs marchandises vivantes dans la demeure Lockwood. Eli Mills organise une grande vente aux enchères. Ce manipulateur, attiré par l’appât du gain, revend les dinosaures à des riches multi milliardaires tous animés de motivations perverses et matérialistes. L’un souhaite un bébé tricératops pour faire plaisir à son garçon. Un autre souhaite utiliser un raptor comme arme de guerre, etc. Puis Eli dévoile à son cercle de puissants, une créature hybride, l’Indoraptor. Le papa de cette jolie bestiole n’est autre que Henry Wu. Encore et toujours le même scientifique qui parvient systématiquement à s’en sortir…
Dans cette partie, on découvre également plus en détail un nouveau personnage. Maisie Lockwood nous est présentée comme la petite fille du riche milliardaire à l’origine du projet Jurassic Park. Pourtant cette fillette laisse planer un grand mystère autour d’elle. Est-elle déjà allée dans le parc ? Qui est sa mère ? Bref, des questions auxquelles, je l’espère, nous auront les réponses dans le prochain et dernier volet.
Du moment où l’action se déroule dans le manoir Lockwood, le ton change. Il devient plus sombre et angoissant. Notamment avec des scènes sorties tout droit de films d’épouvante. En particulier lorsque l’Indoraptor prend en chasse la petite Maisie qui court se réfugier dans sa chambre. Même si en soit cette scène n’apporte rien au film en terme de scénario, si ce n’est des théories fumeuses nous expliquant pourquoi l’Indoraptor se focalise sur cette pauvre gosse, je la trouve à la fois magnifique et terrifiante. Chaque plan a été méticuleusement travaillé afin de nous replonger dans nos cauchemars d’enfance.
La référence
Si dans Jurassic World, vous avez trouvé que le film faisait constamment référence au premier volet de la série. Ce dernier opus a condensé tellement de clins d’œil à Jurassic Park, qu’on finit par en avoir des spasmes. Mais je vous avoue que j’ai adoré. Il m’a replongé dans mon enfance. Il m’a refait vivre l’adrénaline que j’ai pu ressentir notamment lors de la mythique scène des raptors dans la cuisine. Tous les ingrédients étaient là : le claquement de la griffe sur le sol, les expressions d’angoisse qu’on pouvait lire sur les visages des acteurs, la fillette coincée dans le monte charge…
De plus, il faut tout de même ajouter que les dinosaures sont particulièrement bien faits. Le réalisateur a visiblement utilisé beaucoup de marionnettes et d’animatroniques comme dans le premier Jurassic Park. Les équipes de FX ont beaucoup soigné la texture de la peau. On peut notamment le constater dans la scène du célèbre théropode endormi à l’arrière du camion. Toute cette technique donne un effet encore plus réel à ces êtres du Crétacé. Même si les experts nous sermonnent que le raptor devait posséder des plumes, Blue ne pouvait avoir d’écailles…
Jurassic World : Fallen Kingdom – la chute
Au début, on suppose que le royaume déchu est celui des dinosaures. Avec cet énorme volcan qui détruit toutes formes de vie. La fin de Jurassic World : Fallen Kingdom nous expose les premiers instants de la chute de l’Homme. Finalement, c’est le propos de ce film : notre règne touche indubitablement à sa fin. Et l’Homme est seul responsable de sa propre chute. Le sixième et dernier volet promet d’être tout aussi innovateur. L’humanité parviendra-t-elle à survivre et s’adapter à ce nouveau monde. Allons nous lever le voile sur Maisie Lockwood. La vie trouvera-t-elle son chemin ? Mais surtout est-ce que la femme héritera de la Terre ?