L’Histoire sans fin – le véritable livre
L’Histoire sans fin fait partie de ces films qui ont marqué toute une génération. Mais c’est avant tout un roman écrit en 1979 par l’auteur allemand Michael Ende.
L’Histoire sans fin de Michael Ende
Je vous avoue que je ne savais même pas que le film était tiré d’un livre. Je ne connaissais pas non plus l’auteur feu Michael Ende. Visiblement très connu chez nos voisins germaniques, puisqu’il a même une attraction à Europa Park.
J’étais certes un peu jeune à sa sortie en salles obscures. Mais quand je l’ai vu plus grande, ce film m’a beaucoup emerveillée, terrifiée et déchirée. La fameuse scène du cheval coincé dans les sables mouvants m’est insupportable encore aujourd’hui. Comme j’avais beaucoup aimé le film, j’étais très emballée à l’idée de découvrir le livre. Mais quelle ne fut pas ma déception !
Le roman de Michael Ende est divisé en deux parties. Dans la première on retrouve tous les éléments qui ont rendu populaire le film de Petersen. Et dans la seconde partie on suit davantage Bastien.
Aventures, Fantasy et Magie
Bastien Bux Balthazar est un enfant timide, rondouillard, craintif qui se fait maltraiter par les autres enfants de son école. Il rentre dans une librairie au hasard et dérobe un livre. Bastien se réfugie ensuite dans son collège pour le lire en cachette. Il découvre alors l’histoire du Pays Fantastique dirigé par une jeune fille. Cette Petite Impératrice est mortellement malade. Mais sa mort signifierait également la destruction du Pays Fantastique. Elle confie alors une mission ainsi que son talisman magique Auryn à un jeune chasseur du nom d’Atreyu. Ce dernier part alors à l’aventure dans tout le Pays fantastique pour trouver un remède et stopper le Néant qui ronge petit à petit ce monde enchanteur.
Dans ces premiers chapitres, Atreyu croise différentes créatures qui peuplent le pays fantastique. Au bout de sa quête il découvre enfin la solution. Seul un humain du monde réel peut sauver le Pays Fantastique en donnant un nouveau prénom à la Petite Impératrice.
Au fil de sa lecture, Bastien se rend compte qu’il fait lui même partie du livre. Il éprouve alors beaucoup de craintes et de doutes sur le pouvoir qu’il exerce, bien malgré lui, sur le cours des évènements. Bastien n’est plus simple lecteur mais devient alors acteur du livre. Il finit donc par trouver le courage et le moyen de se projeter physiquement dans l’Histoire sans fin. Ainsi il donne à la Petite Impératrice son nouveau nom : Enfant-Lune. Et c’est là que le livre aurait dû s’arrêter… comme le film.
L’histoire sans fin interminable
La deuxième partie qui s’articule autour de Bastien m’est apparue longue et ennuyeuse. Et pour tout vous dire, je n’ai pas réussi à la finir.
Grâce à Bastien, la Petite Impératrice guérit. Et pour le remercier, elle lui confie son amulette Auryn. Bastien détient dorénavant le pouvoir de créer tout ce qu’il désire – aussi longtemps qu’il n’aura pas trouvé son Vœu Véritable. À partir de ce moment, le jeune garçon entreprend un long voyage dans le Pays Fantastique. Il passe d’un souhait à un autre, et tous se réalisent. Malheureusement, il n’a pas que des bons désirs et à chaque fois qu’il concrétise un souhait, il perd une partie de ses souvenirs rattachés au monde des humains.
Les désirs ne sont pas des choses que l’on peut susciter ou réprimer à sa guise. Ils viennent du fond de nous-mêmes, de bien plus loin que toutes les intentions, fussent-elles bonnes ou mauvaises. Et ils se forment sans qu’on s’en rende compte.
L’Histoire sans fin p. 450
L’histoire sans fin mais philosophique
Certes ce conte m’est apparu rébarbatif. Une sorte de Candide fantastique. Je dois cependant reconnaitre que Michael Ende réussit habilement à transmettre une belle leçon philosophique. Dans la première partie, Bastien est freiné par la peur. Tant qu’il ne dépasse pas ses craintes et doutes, il ne peut participer à l’aventure. Et pire, dû à son incapacité d’agir, il provoque bien malgré lui bien des difficultés et peines aux protagonistes de son livre.
Quant à la deuxième partie que l’on pourrait comparer au passage à l’âge adulte, elle s’oriente sur la manipulation, l’égocentrisme, l’obsession du pouvoir et du contrôle sur les autres. Tous ces éléments occultent finalement le moi intérieur de Bastien. Ce dernier est incapable de savoir clairement ce qu’il désire au plus profond de lui.
Au final ???
L’Histoire sans fin, que cela soit le roman ou le film, est sans aucun doute un classique de la fantasy. Au-delà de l’univers magique qui se développe tout le long de l’histoire, il y a aussi une grande part philosophique. C’est d’ailleurs à mon sens un aspect que l’on doit trouver dans tout bonne histoire fantastique ou de science fiction.
Si contrairement à moi, vous avez aimé ce roman, je vous recommande de découvrir, dans le même genre, les livres de Cornelia Funke. Auteure elle aussi allemande, elle écrit des histoires féériques, poétiques et également philosophiques pour les jeunes lecteurs.
Hihi étrange ! De mon coté je suis un fan du livre, bien plus que du film !
Grohagraham <3 La cité lacustre et sa bibliotèque <3 L'âne de Bastien <3 La mine des souvenirs <3
Mais j'ai consommé et reconsommé les deux abondamment dès mes 10 ans, alors c'est sans doute différent !
Ce doit être un sacré choc quand on est impliqué dans le film, de découvrir que l'Histoire sans fin c'est aussi tout autre chose… dénaturation du film !
Merci de cet article en tout cas 🙂